La presqu’île de Crozon est la pointe centrale du Finistère, dans la mer d’Iroise, bordée au nord par la rade de Brest, et au sud, par la baie de Douarnenez.
Située à une bonne heure de route du gîte, je recommande la visite de cette presqu’île, un lieu propice aux randonnées, à la détente et à la photographie avec ses côtes découpées et ses multiples falaises !
Nous avons réussi à faire le tour de la Presqu’île par la côte en une journée mais au « pas de course » tout de même, en commençant par la partie nord en empruntant un pont très renommé …
Le pont de Terenez
Porte d’entrée de la presqu’île de Crozon quand on arrive par la partie nord (Le Faou), ce pont aux courbes harmonieuses est surprenant !
Ce nouveau pont de Térénez (il a remplacé l’ancien pont car les pylones étaient atteints d’une » maladie » incurable du béton) , inauguré en avril 2011, s’intègre parfaitement dans son environnement, la vallée de l’Aulne.
C’est un ouvrage d’art exceptionnel tant par sa technicité que par son esthétisme. Il est le premier pont en courbe à haubans de France et il détient le record mondial de portée pour un pont courbe haubané : L’absence de pylônes entre les deux rives et ses 144 haubans lui donnent une impression de légèreté..
Pour sa construction, il a donc fallu concilier des contraintes techniques importantes, telles que les fonds de rivière peu exploitables ou un accès routier étroit, avec les exigences environnementales qu’imposent le site (site classé Natura 2000, espèces végétales protégées).
Landevennec, au bord de l’Aulne maritime
Nichée au fond de la rade de Brest, là où l’Aulne rejoint la mer et protégé des vents dominants, la commune de Landevennec avec son micro-climat (palmiers et mimosas lui donnent d’ailleurs une petite note méditerranéenne : « le Petit Nice » entend-on parfois…) et sa quiétude réserve bien des surprises.
» C’est un lieu très doux, très agréable, le premier dans le pays à voir chaque année les fleurs s’ouvrir, le dernier à voir les feuilles tombées » (Texte du 9 ème siècle).
Le belvédère qui vous offre un exceptionnel panorama sur l’estuaire de l’Aulne avant de rejoindre la rade de Brest et où l’on peut apercevoir, là où les fonds y sont de plus de 10 mètres quelle que soit la marée , le cimetière des bateaux militaires, en attente d’une déconstruction.
La pointe des espagnols
La pointe des Espagnols est la pointe nord de la presqu’île de Crozon.
Constituée d’une falaise de plus de 60 mètres de hauteur, au sommet et en bas de laquelle subsistent les vestiges de fortifications militaires et de bâtiments d’hébergement de troupes, la pointe des Espagnols offre un panorama exceptionnel sur la rade de Brest et son goulet, la cité du Ponant et son port militaire.
Cette position stratégique, face à Brest fut déjà remarqué du temps des ducs de Bretagne, qui y implantèrent un fortin dès 1387 (aujourd’hui disparu). En 1594, les Espagnols y débarquèrent et n’en furent délogés qu’après d’âpres combats. C’est de cette période que la pointe tira son nom.
En continuant la route qui longe la côte vers la pointe de Pen Hir, de superbes paysages vous attendent.
Les alignements de Lagatjar
Sur les hauteurs de Camaret, notre « Carnac » local : les alignements mégalithiques de Lagatjar. En effet, il « paraîtrait » que ce site était, environ 2500 ans avant J.-C., un important centre religieux, semblable aux grands alignements de Carnac…
Ce site avait beau être classé Monument historique depuis 1883, sans la restauration de redressement effectuée en 1928-1929, il ne resterait probablement plus grand chose de ces pierres debout dont beaucoup étaient à terre. On compte aujourd’hui environ 80 menhirs…
La pointe de Pen Hir et les Tas de Pois
La Pointe de Pen Hir, prolongée en mer par les Tas de Pois est sans doute l’image la plus connue de Camaret et une des promenades favorites des touristes.
Elle prend, par temps de brouillard, de réelles allures de bout du monde …
De là on peut voir de la Pointe du Raz à la Pointe Saint Mathieu et par beau temps, on distingue même les îles de Sein, Ouessant et Molène, ce qu’on a pu constater …
Anciennement nommés, à cause de leur forme, les Pézeaux ou Tas de Foin, les rochers qui prolongent la Pointe de Pen Hir, furent plus tard rebaptisés Tas de Pois. Ces passages rocheux, témoins de bien des naufrages, étaient redoutés des voiliers qui faisaient route vers Camaret.
Pendant les fêtes maritimes de Brest et de Douarnenez, le spectacle des vieux gréements passant au milieu des rochers est grandiose ! C’est aussi une réserve naturelle où l’on peut y admirer de nombreux oiseaux (certaines espèces ne sont visibles que sur les Tas de Pois).
Ces hautes falaises qui surplombent la mer d’Iroise d’environ 70 mètres ne laissent pas insensibles les passionnés d’escalade. Il n’est pas rare de voir tels courageux braver le vertige et se lancer vers les sommets, au pied des Tas de Pois.
Les ancres gigantesques (où sont gravés des poèmes) signalent le musée mémorial consacré à la bataille de l’Atlantique qui rend hommage à tous les marins, civils comme militaires, disparus en mer au cours de la seconde guerre mondiale.
Sur la côte sud de la pointe, la vue (qui donne sur la Pointe de Dinan, le Cap de la Chèvre et au plus loin, la Pointe du Raz) y est complètement différente, moins escarpée et … plus reposante avec de belles plages propices à un moment de farniente 😉 !
La crique de l’île vierge : la « calanque » bretonne !
Avec ses airs de plage méditerranéenne et ses pins maritimes, la crique sauvage de l’île vierge aussi appelée pointe de Saint Hernot, est bien L’ENDROIT INSOLITE QUI VOUS SURPRENDRA en Bretagne.
Après une descente assez périlleuse (et qui invite à une certaine prudence) dans des chemins étroits et escarpés, au milieu des joncs et des bruyères, la vue en arrivant sur les hauteurs de la crique est saisissante !!! Jugez par vous-même !
Pas étonnant qu’elle soit régulièrement classée dans les tops des plus belles plages de France mais aussi d’Europe !
Et de l’autre coté de l’avancée de l’ Ile vierge, ces vues sur la baie de Douarnenez …
Et pour finir cette visite de la Presqu’île, ces quelques phrases :
« Presqu’île de Crozon, en Finistère, baie de Douarnenez, anse de Morgat, île de l’Aber, pointe de Saint-Hernot, effrayant cap de la Chèvre… Une dentelle de roches, un dédale de criques où, à bord d’un voilier écaillé, nous naviguions en amateurs. D’ici, de cette fin de terre, couverte de landes cendrées, de callunes et d’ajoncs, partaient tous les navires, naissaient tous les désirs d’aventures. Pointe extrême de l’Europe, trident de grès battu par l’Iroise, la presqu’île était une langue cruciforme dardant plein ouest, plein bleu ! »
« Je suis dans les mers du Sud », Essai du journaliste et écrivain J-Luc COATALEM – Grasset, 2001Florence